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Syrie : geste significatif de la France en Jordanie malgré l'annonce du retrait US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La ministre française de la Défense Florence Parly visite une base des militaires français en Jordanie, le 18 juillet 2017. ©AFP

L’annonce du retrait des troupes américaines de Syrie n’a pas du tout plu à la France, et elle l’a exprimé une nouvelle fois lors du réveillon. Dans un geste symbolique, la ministre française des Armées, Florence Parly, a passé la veille du Nouvel An avec les soldats français engagés au combat syrien à un moment où Trump semble avoir reculé.

La ministre française des Armées, Florence Parly, était le 31 décembre au côté des troupes françaises, engagées en Jordanie, pour la prétendue lutte anti-Daech en Syrie alors que Trump a annoncé le retrait des troupes américaines du nord de la Syrie.

La ministre française a passé la veille du Nouvel An sur la base aérienne « H5 » de Jordanie depuis laquelle des avions de chasse français opèrent contre les takfiristes dans le pays voisin, selon le communiqué du ministère des Armées.

« Au cœur même des opérations, la ministre a l’intention de faire l’éloge à ceux qui, jour et nuit, luttent contre Daech dans le cadre de l’opération Chammal (nom français de l’opération de la soi-disant coalition anti-Daech en Irak et Syrie) », a fait part le communiqué.

La France a engagé 1.200 militaires dans le cadre des forces internationales pour participer aux opérations aériennes, d’artillerie, sous le prétexte de combattre les terroristes.

En réaction à l’annonce de la mission des 2.000 militaires américains en Syrie,  Paris a exprimé ses regrets sur l'annonce de Donald Trump, en soulignant que le combat contre Daech n’était pas terminé.

« Daech n’est pas du tout rayé de la carte et ses racines non plus d’ailleurs », avait auparavant affirmé la ministre des Armées, le 20 décembre dernier.

L'état-major des armées françaises a récemment reconnu la présence de l’armée française au nord de la Syrie et l'agence de presse Anadolu vient même de publier une carte sur l'emplacement des bases françaises dans le nord et le nord est de la Syrie. Selon l’agence de presse turque, au moins neuf bases militaires françaises se trouvent maintenant dans le nord de la Syrie, alors qu’il y avait précédemment 5 bases françaises dans le territoire syrien. Selon toujours la même source, les soldats américains sont censés quitter au moins quatre bases appartenant à l’armée française en Syrie et cela pourrait porter un coup dur à la puissance défensive des troupes françaises sur le territoire syrien qui ne pourraient pas suivre leurs opérations militaires en Syrie sans appui des forces américaines ainsi que des Kurdes liés des Unités de protection de peuple (YPG) et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

L’absence des troupes américaines en Syrie et le démantèlement des formations kurdes dans le nord de la Syrie s’avèrent resserrer l’étau autour des militaires français dans ce pays.

Auparavant, la France avait avoué que quelque 1 100 soldats français avaient servi au Moyen-Orient. Ceci étant, elle tenait auparavant, à maintenir en secret sa présence militaire en Syrie.  

Donald Trump, qui semblait avoir pris de court ses partenaires traditionnels avec sa dernière annonce, a maintenant tourné les talons et exprimé sa disposition à ralentir la réalisation du soi-disant projet de retrait. Cela a également été confirmé dimanche 30 décembre 2018 par l’un des proches du locataire de la Maison Blanche, le sénateur républicain Lindsey Graham.

Depuis le début de l’opération Chammal en septembre 2014, l’armée française a effectué 1.500 frappes aériennes, 2.300 missions de tirs d’artillerie et formé 11.000 militaires irakiens, précise le communiqué du ministère des Armées.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV